Soin et entretien
Arbres et arbustes I Haies I Paillage I Massifs I Rosiers I Biodiversité I Tonte I Ronciers I Arrosage I Taille raisonnée I Fruitiers I Conifères I Taille de forme I Allées, chemins et passages I Broyage vert I Ramassage et cueillette I Zéro phyto et zéro engrais biochimique
A l’instar du paysagiste qui propose un projet fini et déterminé sur du papier, le jardinier œuvre sur un sujet vivant et mouvant. Un jardin est un lieu habité et ne peut être considéré comme un objet fini et limité. Comme tout lieu habité, les interventions à mener sont tributaires et respectueuses des êtres qui y vivent. J’ai vue des paysagistes tailler une haie, ou tondre un gazon sans autre raison que de remplir un contrat d’entretien sur un calendrier trop chargé. Allant à l’encontre des cycles de vie des végétaux et en contradiction avec la météo. Un jardinier se doit d’avoir des connaissances en botanique, en agronomie, en biologie et aujourd’hui en climatologie pour faire les bons gestes, aux moments opportun pour la croissance des plantes.
Un jardin est un environnement dans lequel s’articule une biodiversité qui constitue autant de problèmes que de solutions au travail du jardinier. Négocier et s’adapter sont les clefs pour entretenir le lieu sans bouleverser son écosystème. Je prends l’exemple des pucerons sur les arbres fruitiers qui affectent la croissance de l’arbre et des fruits. Ils viennent souvent de la présence de fourmis qui les élèvent pour se nourrir des larves. Empêcher les fourmis d’accéder à l’arbre peut être une solution pour limiter l’invasion des pucerons. Les coccinelles et certains oiseaux s’en nourrissent, donc avant de vouloir tous les exterminer avec de la chimie, il est bon de penser à la chaîne alimentaire et ne pas la rompre. Comme pour les limaces que l’on pourra attirer avec un compost loin des salades, qui seront le repas du hérisson, lequel aime nicher dans un tas de bois ou un roncier en bordure du jardin. La biodiversité est un sujet complexe qui demande d’avoir de bonnes connaissances sur la vie naturelle, le jardinier ne taille pas que des haies, il s’occupe de tout un monde.
Il est de coutume, après le passage du paysagiste, de « nettoyer » le jardin des « déchets verts ». Sauf dans le cas d’une trop grande quantité de branchages issues de résineux qui peuvent acidifier le sol, ou la taille d’un arbre malade, il faut garder sur place toutes matières organiques : c’est la nourriture du jardin. Pailler les plantes et les arbres avec les déchets verts est une bonne solution pour la santé et la vie du lieu. L’herbe tondue est composée de 90% d’eau qui retournera à la terre. En la laissant, elle évitera les problèmes d’évaporation et d’érosion du sol.
Le jardinage est une science et le jardinier une conscience. Certains ont poussés leur pratique au rang d’art, comme peut le faire un chef cuisinier.